La cave aux mille trésors

Cela fait maintenant un bon nombre d'années (astucieuse façon de dire que je n'ai en réalité aucune idée de combien de temps cela fait) que des étudiants de sciences-po se relaient chaque année à Tufts University. Et comme ces fameux étudiants sont organisés et généreux, ils laissent chaque année leurs affaires encombrantes aux pauvres petits nouveaux qui se retrouveront dans une chambre dénudée l'année suivante. Et la petite malheureuse abandonnée et sans ressource, c'est moi!
J'ai donc eu la joie de découvrir aujourd'hui les merveilles que mes prédécesseuses avaient laissé derrière elles (ou plus précisément entreposé dans la cave de la pauvre Madame Emese Soos -à prononcer éméchée-chouch, ce qui nous a valu quelques bonnes rigolades-, bien contente de s'en débarrasser enfin.

Mais quels sont ces trésors, me direz-vous? Une télé ? Un mini-frigo? Des étagères ? Que nenni, ce serait trop simple. La malle aux trésors contenait, dans le désordre: une couverture en peau de léopard, des bottes de pluie, un fond de bouteille de dissolvant, une épée de pirate, un chapeau de cow-boy, une carte des risques politiques dans le monde en 2005, 3 post-it, quelques feuilles, une luge, des vieux morceaux de cotons. Me voilà bien avancée !

Je n'ai tout de même pas perdu mon après-midi, puisque nous avons aussi dégoté une balance qui m'a certifié (elle avait l'air sincère, alors je la crois) que je n'avais pas pris un gramme malgré ça:



ça:


ça:

et ça:

C'est bel et bien ce que je mange depuis 15 jours, et le pire, c'est que je ne m'en lasse pas encore...

Quelques clichés

Voici quelques photos du campus ainsi que de ma chambre, pour ceux qui veulent s'imaginer un peu mieux où je vis. Et pour plus de précision géographique, reportez vous à cette magnifique carte réalisée par mon splendide frère.


Vue depuis les marches de la bibliothèque sur Medford et Sommerville, banlieues de Boston

La jolie chapelle de l'université

En France, on n'a pas le droit de marcher sur les pelouses, mais elles sont moches tout de même, et aux Etats-Unis, on y fait ce qu'on veut, et elles sont touffues et verdoyantes...

Une des petites maisons dans lesquelles pas mal d'étudiants vivent, ou qui font parfois office de bureaux ... plutôt charmant

Ceci est la maison où vivent les deux autres filles de sciences-po. On aperçoit ici la véranda d'Estelle. Il y en a qui ont de la chance....
(je suis pour ma part dans une grand bâtiment de pierre sans charme, et qu'il ne m'est même pas venu à l'idée de prendre en photo...)


Et maintenant ma chambre....
Mon bureau tout seul, déjà en bazar


Mon bureau pas tout seul

Mon lit et mon ballon

Mon lit et mes amies (qui ont l'air réjouies d'être là)

Pourquoi je n'ai pas de place dans ma chambre : il y a une armoire au milieu... J'avoue que j'ai du mal à saisir le concept...

Voilà à quoi sert l'armoire: à faire un petit coin effet "coiffeuse"..

Premiers jours à Boston

Entre notre séjour à New-York et ma rentrée à l'université, nous avons séjourné dans une auberge de jeunesse très sympa, au coeur de Boston. Nous avons visité un peu, fait du sopping, mangé des bagels, et pris des écureils en photo. Exactement ce que nous avons fait à New-York me direz-vous.


Mais New-York et Boston sont en réalité des villes très différentes. A l'effervescence de New-York s'oppose le calme de Boston et les immenses buildings sont remplacés par de charmants quartiers résidentiels. Boston est donc une ville reposante, arborée, qui semble très agréable à vivre, malgré son aspect un peu "bo-bo".












Lorsque nous sommes arrivées sur le campus, avec Laurène, Laura et Chloé, nous avons eu le droit à un lunch sur la lawn (comprenez un déjeuner dans l'herbe) très sympatique sous le ciel bleu de Boston. Au regard de la façon dont étaient habillées les américaines, c'est à dire en shorts plus que minis, je me dis que l'hiver doit être vraiment très froid à Boston, ce qui les pousse à vouloir profiter au maximum des dernières chaleurs de l'été.


Ensuite, nous avons eu le droit à une cérémonie introductive en grande pompe, au cours de laquelle les élèves défilent silencieusement devant leurs parents effondrés de les quitter pour quatre longues années, puis assistent tous ensemble au discours poignant du directeur qui rassure les sus-dits parents en leur promettant qu'il fera de leurs enfants d'honnêtes citoyens soucieux de servir leur pays et de défendre la paix dans le monde. Tout cela entre-coupé d'hymnes en tous genres chantés par un groupe a-capella(c'est THE spécialité de Tufts).





Enfin, nous avons diné dans une immense salle décorée de ballons, de sucettes et autres confettis, devant un spectacle façon cabaret où différents groupes d'élèvent se relayaient pour chanter, danser, faire des claquettes ou taper des mains. Nous avons eu en cadeau un magnifique sac tufts, dans lequel se trouvait un T-Shirt Tufts, une tasse Tufts, un porte-clé Tufts, et j'en passe. Tout cela, fût clôturé par l'hymne de l'université dont le refrain est "T-U-F-T-S Hurrah! Hurrah!".

Carole et Estelle, les deux autres filles de sciences po, ravies de leurs cadeaux !

En un mot, NOUS NOUS DEVONS d'être fiers d'etre à Tufts !

Escale à New-york

Il est difficile de résumer une semaine à New-York en quelques lignes. Il y a énormément de choses à y voir, et par conséquent de choses à en dire. C'est une ville tellement fascinante, intrigante, fatigante. La ville du 'toujours plus', voire du 'trop': plus de monde, plus de bruit, des buildings de plus en plus hauts, plus de publicité, plus de mixité...

Nous avons visité les sites les plus touristiques, mais l'on s'est aussi beaucoup promenées, on a essayé de s'imprégner de l'american way of life, en se fondant parmi les new-yorkais bronzant à central park, ou en enchainant burgers, bagels et autres hot-dogs (et je dois dire que de ce côté là, on s'en est pas mal sorties...).




On a été étonnées, effrayées -lorsque nous avons cru nous retrouver au milieu d'un braquage au apple store-, émues -en entendant les chants gospels lors de la messe baptistes à Harlem-, impressionnées -en haut de l'Empire state building-, éprises d'enthousiasme -lors de la sortie du catcheur Baptista de son hotel, sous les flash de la foule en délire- , réjouies-de découvrir enfin la maison de Barbie après des années d'ignorance-, dégoutées -par les exhibitionnistes cachés dans les bosquets de Central Park-...





Mais peut-être que quelques photos parmi les centaines que nous avons prises seront plus explicites...

Les trois bibis devant les fameux taxis jaunes de New-York

Sur le seuil de la maison de Barbie ...

Laura dans les rues de Times Square, façon "où est Charlie ?"



Un petit squirrel - so cuuuuute

Voilà à quoi ressemble un steack aux Etats-Unis...

Chloé à Central Park






Rencontre avec un policier ...

Voilà donc un rapide aperçu des quelques jours que nous avons passé à New-York...
Et bientôt les premières nouvelles de Boston ... !

Calendrier de l'avant

septembre 2007 : entrée à Sciences-Po fascination
octobre 2007 : première réunion sur l'année à l'étranger excitation
novembre 2008: Chine, Inde ? Ou Australie ... ? Et pourquoi pas les Etats-Unis ? rêve
décembre 2007: l'heure des choix incertitude
février 2008: affectation à Tufts University, Massachussets, USA soulagement
mars 2008 : découverte d'une vidéo où la cantine de l'université a été transformée en night club allégresse
avril 2008: recherches sur Boston, et sur Tufts questionnements
mail 2008: passeport, vaccins, billets d'avion organisation
juin 2008: Visa, quand tu nous tient pression
juillet 2008: ô temps suspend ton vol... j'oublie presque l'imminence de mon départ insouciance
août 2008: adaptateurs, chargeurs, écharpes, draps... vais-je forcément oublier quelque chose ? stress
H-20: au revoir Paris tension, excitation, overbooking, fatigue, hâte, crainte, joie, empressement, anxiété, tristesse, soif de découverte, peur d'être oubliée

On me dit que le temps qui glisse est un salaud ... je n'en suis pas si sûre