mardi 16 décembre 2008

Was geht ab ?

Chers lecteurs,

Mon absence webesque se fait de plus en plus longue et... ça ne risque pas de s'arranger !
Je suis très occupée ces jours-ci, entre mes derniers travaux à rendre, des formalités à régler avant le départ, des petits achats de Noël, des rendez-vous avec mes professeurs, un peu de ménage aussi, les dernières lessives.
Je prends l'avion pour Paris demain, je suis donc de plus en plus affairée, mais j'ai vraiment hâte.

Je vous retrouve donc dans un peu moins d'un mois pour de nouvelles aventures, un semestre encore plus fou, des articles trépidants, des photos éclatantes, des voyages extraordinaires et des découverte incroyables. Au moins.

D'ici la, je vous souhaite un joyeux Noël et de très belles fêtes et je vous quitte avec une photo de mes French fellows, mes deux camarades Chinoises qui rejoignent leur contrée hong-kongaise pour toujours (elles n'étaient là que pour un semestre), et moi-même !



Muchose besitos, je vous aime muy muy et no estoy burracha toda via.

samedi 6 décembre 2008

Tant de questions sans réponse


Pourquoi y a-t-il un espace de trois centimètres tout autour des portes des toilettes, si bien que l'on partage ce moment intime avec tous les gens présents alentour?

Pourquoi les Américains appellent-t-ils leur étrange pain perdu à la cannelle que je n'ai jamais croisé en France "French toast" ?

Pourquoi, alors que je débranche mon câble réseau dans l'espoir de travailler enfin efficacement sans tentation internetesque, se présente à moi pour la première fois (malgré de vaines tentatives par le passé) une connexion wifi de qualité ?

Pourquoi les gros mâles Américains de mon dorm se sentent ils obligés de pousser des cris d'animaux lorsqu'ils traversent le couloir en pleine nuit ?

Pourquoi la nourriture servie à l'occasion de Hanouka à la cafèt' n'est-elle pas casher ?

Pourquoi aujourd'hui, samedi 6 décembre, 2°C, ai-je encore croisé des étudiants en tongs ?

Pourquoi un garçon turque ayant vécu en Allemagne, fait toutes ses études aux Etats-Unis, et parlant l'anglais avec un accent arable m'a-t-il appris un mot français dont je en connaissais même pas l'existence ? (non mais sérieusement, vous savez ce que c'est qu'une tangerine, vous?)

Réponses bienvenues

[A suivre...]

vendredi 5 décembre 2008

NQR J - 3

Il n'y a pas un seul étudiant de Tufts qui n'ait jamais entendu parler du si fameux NQR.
Mais pour les non-initiés, ces trois initiales demeurent bien énigmatiques. Le NQR, c'est tout simplement le Naked Quad Run, ou en français le Je-cours-tout-nu-avec-tous-mes-copains-bourrés- autour-de-la-pelouse-centrale-de-mon-université.

Le Naked Quad Run est LA tradition de l'université. Source de questionnement, de surprise, d'interloquement, de révolte, mais surtout d'excitation, il ne passe pas une semaine sans que l'on en entende parler. Et aujourd'hui, à trois jours de l'événement, l'effervescence est à son paroxysme.

Le concept est simple : L'événement a lieu soir de la dernière journée de cours du semestre, celle qui précède la semaine de révision pour les examens. Près d'un millier d'étudiants se rassemblent sur la pelouse centrale du campus, le plus souvent déjà fortement alcoolisés, se déshabillent totalement, et attendent le top départ de la course. Au diable la pudeur, alcoolémie et obscurité aidant, la plupart sont totalement nus, certains portent déguisements, masques ou chapeaux.

Cette tradition est vieille de très nombreuses années, mais l'administration s'y est pendant longtemps opposée. Lorsque le président actuel de Tufts, Lawrence Bacow, est arrivé en 2002, il n'a pas caché sa surprise et son mécontentement quant à cette pratique "décevante et non digne d'étudiants d'une université prestigieuse telle que Tufts". Il a, dès le lendemain, envoyé un mail à l'ensemble des étudiants et du corps enseignant pour leur faire part de sa profonde désapprobation finissant sur un ton plein d'espoir "Tufts vaut mieux que ça. Vous valez mieux que ça".
Pourtant, il lui a bien fallu se rendre à l'évidence qu'il ne pourrait lutter contre cette tradition ancestrale, et que la seule solution pour assurer la sécurité des étudiants et éviter le chaos était d'en organiser l'encadrement. Ainsi, si l'administration n'organise pas directement le Naked Quad, elle organise une distribution de chocolats chauds et autres doughnuts aux abords de la course pour assurer une surveillance détournée, et place de nombreux agents de police (habillés, eux) tout au long du parcours.

Bien sûr, les incidents sont toujours nombreux et variés. Il arrive bien souvent que des étudiants ne retrouvent plus, au terme de leur course, leur copain à qui ils avaient confié leurs vêtements, ce qui peut vite se révéler embêtant. Il est également fréquent que des étudiants éméchés se trompent de vêtements et ramassent à la hâte ceux du voisin. Par conséquent, il faut s'attendre à croiser des gens nus une bonne partie de la nuit, ou à devoir leur ouvrir la porte du dorm parce qu'ils ont perdu leurs clés dans la bataille.

Le jour J approche à grands pas et le NQR est sur toutes les lèvres. Hier, on a même eu le droit à une grande réunion obligatoire pour nous rappeler de porter des chaussures et de garder nos clés sur nous. Nice.

Je vous joins un lien vers une video clandestine dont la publication sur le net il y a quelques années a fait des vagues, accusée d'attentat à la pudeur et à la vie privée (en effet, il est assez mal vu de ne pas participer mais de se poster pour prendre des photos ou filmer...).
Bon visionnage !
http://www.youtube.com/watch?v=cW3sZUHZM9o

jeudi 4 décembre 2008

Ce pays veut ma mort par explosion de mes tissus adipeux - suite -

Oui, je ne parle que de bouffe.
Oui, j'ai conscience que mes trois derniers posts tournent autour de ça.
Oui, je fais mention de nourriture dans la moitié des propositions de mon sondage.
Oui, je sais que vous en avez marre.
Mais le fait est que je suis devenue une grosse Américaine qui mange comme quatre et en est même venue à aimer les Cheesecake (il faut le faire).
C'est triste, très triste, mais c'est bel et bien la vérité.

C'est pourquoi aujourd'hui, j'ai pris des résolutions draconiennes. Des mesures drastiques. Des décisions fermes et strictes. J'ai passé des heures sur des sites de nutrition au lieu de rédiger mes dissertations à rendre imminemment (ça se dit pas?). J'ai même pris des notes. C'est dire si je suis atteinte.
J'ai répété ma rengaine à voix haute jusqu'à me convaincre: "Au revoir les cookies aux m'n'ms... Je n'aime pas les glaces cookies and cream avec sauce au chocolat et toping oréos... A mort les muffins ... Les gauffres ? Très peu pour moi! ... Vive les baby carott ! "

Puis, ferme et résolue, je n'ai pas hésité un instant à rejoindre Estelle au self, ayant des flash d'haricots mal cuits à la vapeur et de concombres pleins d'eau. Miam, je vais me régaler.

Et là, c'est le drame. J'arrive. Musique, lumières. HAPPY HANOUKA ! Et vas-y que je te décore tout ça de chandeliers et d'étoiles de David, comme détourner mon attention du poulet orange/miel, des patisseries alléchantes, des pommes de terres pannées et autres mignoneries.

Encore raté.
En partant, je glisse quelques baby carott dans ma poche, comme pour me donner bonne conscience. Y arriverai-je ?

mardi 2 décembre 2008

Quand la vie n'a plus de sens

Il n'y avait plus de muffins aux blueberries à la cafèt ce matin ...


lundi 1 décembre 2008

Montreal Tabernac !

Qui dit Thanksgiving break dit fête familiale, turkey (dinde), smashed potatoes, bonheur, joie et partage.
Mais qui dit International student dit pas de famille Américaine avec qui partager un dîner festif et copieux.
> Résultat de l'équation: il faut trouver autre chose à faire, afin de ne pas mourir de solitude et de désespoir.

Carole, Estelle, Alfonso et moi-même

avons donc fait le choix de passer le week-end à Montréal car:
- ce n'est pas très loin (7h de bus)
- c'est tendance
- on peut espérer qu'il ne fasse pas encore trop froid
- la population est francophone



Départ mardi soir, nuit passée dans le bus. Gens envieux à la vue de mon oreiller. Moi satisfaite de mon côté pratique et futé. Courte nuit. Arrivée au petit matin. Dépôt des bagages à l'auberge de jeunesse. Petit déjeuner copieux. (je passe en accéléré sur les moments faiblement dignes d'intérêt).

En quatre jours, nous avons eu le temps de voir les "immanquables", de profiter un peu de l'atmosphère de la ville, de nous reposer un peu, parfois, de faire les magasins et de sortir le soir. Efficacité maximale et beau bilan malgré notre organisation parfois douteuse, nos réveils difficiles et la faible préparation du périple.

Listing désorganisé de nos découvertes culturelles, sociales, gastronomiques et historiques:

- visite du Musée des Beaux-arts et de la très belle exposition sur Andy Warhol : cette exposition très bien faite, documentée et multimedia nous plonge au cœur de la vie de cette artiste complet et totalement révolutionnaire. En mettant l'accent sur la relation de l'homme à la musique, depuis ses études de beaux-arts, à travers sa vie passionnée, débauchée au côté des plus grandes figues artistiques et musicales et des membres de la jet-set de l'époque jusqu'à sa mort en 1987. Si convaincant qu'en sortant, on a envie de dire Andy, marry me.

- ballade à travers l'université de Mac Gill, un campus urbain assez sympathique, mais auquel Tufts n'a rien à envier

- dégustation de Poutine, spécialité locale surgrasse à base de frites, de sauce et de fromage, le genre de truc qui te fait culpabiliser pendant une semaine

-re-dégustation chez Juliette et Chocolat, le restaurant/salon de thé spécialisé dans le chocolat avec un carte à faire tomber par terre, à coups de profiteroles, fondues au chocolat et autres rochers prâlinés



- visite de la Biosphère, reconstitution de trois éco-systèmes américains, animaux compris. Rencontre avec des pingouins qui s'adonnent à des jeux dangereux (l'un d'entre eux a failli y rester lorsque la claque que lui a mis son copain l'a fait tomber du haut d'une falaise), des castors, des homards géants, des tortues amies avec des crocodiles...

-difficile adaptation au "français" façon québécoise: il nous a bien fallu deux jours pour arrêter de rire quand il parlaient

- aperçu du stade olympique pour pouvoir dire à Doudou que oui, j'ai vu le stade


-petit tour sur l'île Sainte Hélène, pensée émue pour notre pauvre Napoléon exilé

-repos devant la télévision de l'auberge. Car l'avantage, aux Etats-Unis, c'est que même en regardant des stupidités, on arrive à se convaincre que c'est seulement dans le but d'améliorer notre anglais.

-tournée des bars organisée par l'auberge de jeunesse avec des jeunes de toutes nationalités, puis sortie en "boite" express - moyenne d'âge sur le dance-floor: 40 ans -



- visite du vieux Montréal, ballade sur le port, dans le quartier des galeries d'art, détour par les boutiques de souvenir pour qu'Estelle achète un caribou en porcelaine qu'elle cassera 1 heure plus tard


-shopping, shopping et shopping sur la rue Sainte-Catherine pour espérer trouver enfin un manteau. Succès relatif: manteau trouvée, mais je ne suis pas convaincue qu'il soit véritablement adapté à la rigueur de l'hiver bostonien

- Ballade sur le Mont-Royal, colline enneigée qui surplombe la ville. Véritablement ressourçant, façon Central Park en mode sportif (ça monte) et hivernal. Bataille de boules de neiges. Chocolat chaud



-Re-sortie nocturne pour l'anniversaire d'un Irlandais de l'auberge. Boîte pas plus excitante que la première mais bonne ambiance. Drame: vol de mon appareil photo

Bilan: Très bon séjour MAIS pas un livre ouvert alors que les examens de fin de semestre approchent dangereusement et plus d'appareil photo...
Merci à Carole pour ses photos que je lui ai subtilisées sans lui demander