mercredi 25 février 2009

Tuftonian Life

Aujourd'hui, je crois que je peux le dire haut et fort, I LOVE TUFTS.

Plus le temps passe, plus je m'attache à mon petit à campus, à ma chambrette, aux gens que je croise, à mon mode de vie, aux habitudes des Américains, à leurs étrangetés qui font tout leur charme, à leur accent que j'essaie d'acquérir en vain...

Depuis le début de ce second semestre, le temps file à une vitesse incroyable. Il me reste plus de trois mois ici, des tas de choses à vivre, sans doute des nouvelles rencontres et un certain nombre de découvertes, et pourtant j'ai l'impression que l'aventure touche au bout. Je ressens ce petit pincement lorsque l'on me dit "on fera ça au prochain semestre", et que je réalise que je ne serai plus là. J'ai pris un sacré coup lorsqu'un camarade m'a lançé, l'autre jour "salut, et j'espère qu'on se reverra avant que tu partes!".

J'ai l'impression de faire des millions de choses et de ne pourtant pas faire la moitié de ce que voudrais. Et j'ai aussi le sentiment de prendre de plus en plus part, au sens propre, à la vie de campus.

Car la vie de campus Américaine constitue vraiment une expérience à part entière, quelque chose d'intense et de complet, incomparable avec quoique ce soit.
.Vivre sur un campus à deux pas de tout.
.Partager un bâtiment avec des gens de son âge, que l'on entend marcher, courir, discuter, rire. .Sortir deux, trois, quatre soirs par semaine.
.Croiser des visages familiers et souriants du matin au soir, en cours, en prenant un café, à la bibliothèque, au dîner.
.Pouvoir s'investir pleinement dans des associations qui nous tiennent à coeur et partager avec d'autres étudiants une passion, un centre d'intérêt (le Club de Montagne, ou le journal Daily pour ma part).
.Travailler à 30 secondes chrono de sa chambre à des horaires parfaitement adaptées à son emploi du temps.
.Assister à des conférences, des concerts, des spectacles totalement gratuits.
.Sortir très tard et rentrer à pied car on n'habite toujours à moins de 15 minutes de la soirée en question.
.Avoir des cours en Anglais avec des professeurs brillants et des élèves intéressés et participants.
. Porter fièrement le sweat-shirt de son école, chanter son hymne, soutenir ses équipes de sport. .Danser devant toute l'université après avoir préparé une chorégraphie pendant tout le semestre dans la bonne humeur et les rires.
.Passer une soirée à apprendre des phrases vulgaires en Espagnol à la Spanish House.
.Regarder un film expressioniste allemand des années 1920 à la German House.
.Se promettre d'aller courir à la salle de sport plus souvent parce que les Américaines, elles, sont si consciencieuses à ce niveau..

Parfois je me dis que si j'avais su, j'aurais sans doute envisagé de passer toute ma scolarité supérieure ici. Le niveau accadémique est excellent, la vie sociale est intense et les possibilités d'investissement dans des projets extra-scolaires sont illimitées.

Toutefois, ce rêve a un prix.
Un prix concret, clair et net: 50,000$ l'année. Mais sans doute un prix plus abstrait aussi, celui de son irréalité. Il ne doit pas être évident pour ces enfants de riches familles de se retrouver propulsés dans la vie réelle, le monde du travail (surtout en temps de crise) et l'autonomie véritable après avoir vécu quatre ans d'insouciance et d'excès (fête, alcool, nourriture, sexe....)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Vivre sur un campus : 200 $
Partager un batiment : 100 $
Croiser des visages familier : 50 $

[...]

Vivre à Tuft, ca n'a pas de prix.

Mais heureusement quand même que il existe EuroCard Mastercard, parce que 50000 $ ca fait mal au cul :)

Anonyme a dit…

<3 TUFTS <3

Anonyme a dit…

vraiment cette expérience semble te réussir!!!! chouette et continue car il te reste encore beaucoup d'heures!!!! surtout si tu rognes un peu sur le sommeil! nous les retraités on a du mal à se représenter la vie de campus; vraiment ton enthousiasme délirant nous fait grand plaisir. papy