jeudi 2 octobre 2008

Le jour où j'ai failli mourir

Parce que vous vous dites "Avec 3 cours plus un cours de sport, elle ne se foule pas la rate, elle ne risque pas de se tuer à la tache...". Et bien figurez-vous que si ! Et aujourd'hui, sachez-le, j'ai failli mourir.

Maintenant que je vous tiens en haleine, voici le récit de mes folles aventures matinales:

Je me suis rendue ce matin, comme chaque jeudi, à mon cours de step. Depuis quelques séances, la prof nous parle d'un truc, un truc apparemment incroyable, extraordinaire, mais elle un a un tel accent de banlieusarde bostonienne que je ne comprends pas un mot. J'ai juste une idée extrêmement floue du concept qu'elle évoque, apparemment quelque chose que l'on doit tester sous peu, qui risque de ne pas nous plaire, et au sujet duquel il ne faudra pas hésiter à lui dire que l'on ne veut pas recommencer. étrange, je ne sais ni de quoi il s'agit, ni quand ce doit avoir lieu, ni quelle forme cela va prendre.

Je peux vous dire qu'aujourd'hui j'ai compris. Ce qu'elle essayait de nous dire et que je ne comprenais pas, c'est qu'on allait frôler la mort. Et bien je peux vous dire que quand on le vit, c'est tout de suite plus clair.

Il faut savoir qu'en temps normal, les cours de step qualifiés de débutants sont intenses. Au-delà du fait que les problèmes psycho-moteurs qui m'affectent m'empêchent de parvenir à reproduire les mouvements demandés, les séances sont littéralement éreintantes. Je ne comprends pas comment font les autres filles qui semblent détendues et enthousiastes malgré les litres de sueur qu'elles produisent, alors que moi, j'ai l'impression au bout de 15 minutes que mon cœur va lâcher, je suis écarlate et je ne parviens plus à respirer. Lorsque, au bout de 45 minutes de sauts, montages de marches et agitations en tous genres, elle nous fait prendre notre pouls (c'est leur grand truc, la prise de pouls), je suis toujours au-dessus de la fréquence normale. Et quand vient la fin des cours, c'est l'heure des abdominaux par centaines. Car si ça peut paraître rassurant qu'elle décompte à partir de 8 à chaque fois, 20 séries de 8, ça fait bien 160.. Le tout à un rythme soutenu, jambes levées, croisées, qui pédalent ou qui ondulent. Et pour finir en beauté, on soulève quelques haltères, histoire d'être sur d'avoir stimulé chacun des muscles de nos pauvres petits corps en souffrance.

Voilà pour une séance normale de step. Mon Dieu, me direz-vous, qu'a-t-elle bien pu vivre de pire que ça? Et bien la fameuse séance spéciale, consiste à doubler l'intensité normale des séances par desartifices ma foi assez bien efficaces. D'abord, nous avons passé la quasi-intégralité de la séance avec un petit haltère dans chaque main. Les mouvements habituels à répétition à un rythme effréné étant déjà physiques, je vous laisse imaginer ce que ça donne avec les bras lestés... (je me demande même comment j'arrive encore à les utiliser pour taper sur le clavier). Puis, au milieu du cours, la prof hurle je ne sais quoi, et là, tout le monde se jette par terre, corps tendu et mains sur le step pour faire une série de pompes. Et là encore, celle qui a maintenant pris le rôle d'une coach militaire est là pour nous crier "eight... seven....six....five...four...three...two...one........and one more time! ....eight..." à maintes reprises. Une fois de plus, j'ai tenu une série avant de m'effondrer sur le sol, alors que les autres étaient encore en pleine action.

Je vais m'arrêter là pour ne pas en faire subir d'avantage à votre sensibilité exacerbée. Mais je me demande encore comment j'ai survécu. Je vous passe aussi la suite des péripéties, le fait qu'il n'y ait pas de douches dans ce fucking gymnase, que je me sois perdue en cherchant un chemin peu fréquenté pour rentrer chez moi (écarlate et dégoulinante, en mini-short de sport et chaussures assorties) sans croiser quiconque que je connaisse.

J'en rajoute, j'exagère, vous dites-vous ? Et bien malheureusement non. (bon, un tout petit peu, peut-être...)

4 commentaires:

Lou a dit…

t'as un mini short de sport assorti à tes baskets maintenant?

Mary a dit…

oui oui, j'ai un mini-short trop trendy siglé Tufts, dans le genre de ceux qu'on cherchait désespérément en Grèce, et des immondes baskets on ne peut plus sport, mais toutefois assorties

mam a dit…

Fais quand même très attention ma chérie. Ce sport est surement trop violent pour toi et ton petit coeur
fragile. Je prends très au sérieux tes palpitations endiablées et elles m'inquiètent. Ne vas pas au delà de tes limites.
Prends bien soin de toi ! Tu nous es très précieuse.

Anonyme a dit…

Elle est inquiète Mam elle a laissé partir sa petite Mary et on est en train de lui transformer en Demi more dans un film de guerre dont j'ai oublié le nom.....Il ne manquerait plus qu'une ombre "poignardesque" apparaisse sur le rideau de douche (si il y en a ...un rideau) et alors Mam prend le premier vol pour boston.....ce qui ne va plus tarder....mais reconnaitra t elle Mariiiiiiiiiiiiii...vous le saurez bientôt ta ta tata.....
merci super MARY ici on a aussi le cœur qui lâche à chaque "step" de ton aventure......Mam peut corriger les fautes si elle le souhette.....